Nightshift – Zoë

Tiens, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé de la scène musicale de Glasgow, non ? Et bien, bonne nouvelle parce que ça commence à bouger là-bas et on en veut pour preuve Nightshift. Formé en 2019, le quintet composé de David Campbell (guitare), Andrew Doig (basse), Eothen Stern (chant, claviers), Chris White (batterie) et de Georgia Harris (chant, guitare, clarinette) est parti pour durer, la preuve avec leur second disque nommé Zoë qui ne nous a pas laissé indifférent.

Nightshift ira s’inscrire dans la mouvance art-rock et post-punk digne de Velvet Underground avec cet univers volontairement imaginatif et nonchalant. Le tandem vocal Stern/Harris arrive à nous hypnotiser tandis que les compositions hypnotiques telles que « Piece Together » en guise d’entrée en matière mais aussi sur « Spray Paint The Bridge », « Outta Space » et « Fences ». Le rendu final sonne pour le moins brut car réalisé pendant le confinement chacun de son côté et n’hésite pas à incorporer une superposition de couches synthétiques venues d’ailleurs pour un brin d’originalité notamment avec « Make Kin ».

Avec une touche parfois electronica à leur post-punk psychédélique insouciant, Nightshift ira provoquer nos sens de façon plutôt positive, ceci dit. Les cinq glasvégiens iront tout de même chercher du côté de la pop avec les influences dignes de Stereolab sur « Power Cut » où les voix éthérés des deux protagonistes iront s’élever sur cette instrumentation touffue se faisant plus intense mais également sur « Romantic Mud » et sur le morceau-titre placé sous le signe de l’improvisation. Les cerveaux fous rentrent en ébullition tandis que les morceaux imprégnés d’une créativité folle exprimée jusqu’au dernier morceau nommé « Receipts ». On en ressortira aussi intrigué par l’univers bien original de Nightshift qui possède le motto de construire pour mieux déconstruire.

Note: 8/10