FACS – Present Tense

L’année dernière, FACS était sorti des sentiers battus avec l’album nommé Void Moments (chroniqué ici). Le trio de Chicago qui est né des cendres de Disappears a su nous emmener dans les ténèbres et qui a fait prémice de la sombre époque que nous allons traverser peu de temps après. Et si vous pensez qu’on en avait fini avec eux et bien vous vous mettez le doigt où je pense car les voici de retour cette année avec leur nouveau disque nommé Present Tense.

Empruntant un chemin beaucoup plus expérimental, FACS est de retour des ténèbres et ira faire glacer le sang à son auditoire. Le ton est donné avec le premier morceau nommé « XOUT » où les guitares carillonnantes font monter la tension avec cette rythmique froide et noisy prend du terrain avant que l’on se laisse bouffer par des cris caverneux. Sacrée introduction, je vous l’accorde et ce n’est que le début. Le titre suivant « Strawberry Cough » est un brin plus ambitieux mais instaure une certaine tension palpable tout au long avec ses sonorités cosmiques qui sont parsemées par ci par là sans oublier ses rythmes destructurés provoquant un sentiment de malaise permanent et ce chant volontairement inquiétant et déformé tout comme le très expérimental « Alone Without » qui floute les barrières entre le psychédélisme et le bruitisme vaporeux.

On pensait avoir tout entendu de la part de FACS jusqu’à ce Present Tense qui s’enfonce dans les bas fonds des ténèbres. C’est notamment le cas avec « General Public » et « How To See In The Dark » qui nous mène aussi bien dans des contrées célestes que des abysses vicieuses sans que l’on sache réellement. Au final, c’est l’obscurité et le cosmos qui l’emportent haut la main avec le morceau-titre ainsi que le dernier morceau « Mirrored » aux rythmes saccadés inattendus pour plus de vice, plus de folie et plus de nervosité. Car ce nouveau disque affiche un visage plus menaçant et dangereux de la part du trio de Chicago qui continue à expérimenter pour mieux déranger comme bon lui semble.

Note: 8/10