Depuis quelques temps maintenant, Greentea Peng est devenue l’étoile montante de la neo soul britannique. Il aura suffi de deux EPs parus les deux années précédentes pour que le buzz soit si considérable et accentué d’un titre paru à la fin de l’année 2020 pour que les yeux soient rivés sur elle. Voici qu’elle présente enfin son premier long-format intitulé Man Made.
En dix-huit morceaux, Greentea Peng déballe son savoir-faire avec grâce et distinction. La chanteuse londonienne tatouée arrive à séduire d’emblée avec des morceaux soulful aussi bien mystiques que sont « Make Noise » en guise d’ouverture mais aussi « This Sound » et « Nah It Ain’t The Same » que contestataires avec le funk politique de « Free My People » en compagnie de Simmy et de Kid Cruise.
Man Made convoque les sonorités dub, funk et hip-hop sur cette neo soul psychédélique qui nous en fait voir de toutes les couleurs. C’est aussi l’occasion pour Greentea Peng de perfectionner son art avec « Earnest », « Mataji Freestyle » ou encore « Kali V2 », un peu comme si Erykah Badu, Nai Palm ou encore Harleighblu adoptaient une attitude hippy tout en restant classe. La native de Bermondsay tente de chercher sa place et son identité dans cette ère post-Brexit avec des titres aussi bien trippy que groovy tels que « Satta », « Maya » ou la pièce maîtresse de sept minutes nommée « Meditation » qui synthétiseront avec également « Jimtastic Blues » ce premier disque intense, soulful et psychédélique qui n’en finira pas d’impressionner plus d’un.
Note: 8.5/10