En août dernier, Helvetia avait fait paraître leur dernier album en date du nom de This Devastating Map (chroniqué ici). Le quatuor indie rock de Portland mené par l’ex-Duster Jason Albertini avait atteint des sommets avec leurs compositions accrocheuses et labyrinthiques qui continuent de nous impressionner avec l’arrivée de leur successeur nommé Essential Aliens.
Toujours aussi non conventionnel dans sa démarche, Helvetia continue de faire ses preuves dans leur esthétique lo-fi. C’est notamment le cas pour des titres volontairement décousus tels que l’introduction nommée « Not So Infinite Life of World » où la batterie est bien mise en avant et déstructurée mais également « Crooks Go In The Ground », « New Mess » et « Claw » qui sont définitivement inclassables en raison de leur côté fantaisiste qui leur va étrangement à merveille.
Essential Aliens est, comme son nom l’indique, extra-terrestre à souhait avec des changements de rythme et de sonorités à souhait et de façon brutale. Ne vous étonnez pas si l’on passe de passages psychédéliques avec « Star Hinged Trap » à des moments brouillons comme « Caroline Stays / The Al Snatch » et « Why Am I Missing » ou d’autres plus attachants et mélodiques que sont « Rocks On The Ramp ».
L’homme-orchestre qu’est Jason Albertini joue avec les nuances comme bon lui semble et c’est ce qui fait étonnamment sa force, surtout sur « The Echo Creek » et sur la conclusion nommée « Skit 8 ». Helvetia joue avec les nuances et les atmosphères avec ce côté désintéressé et aliénesque qui fait son originalité.
Note: 8/10