Widowspeak – The Jacket

Lors de la chaotique année 2020, Widowspeak venait de briser trois années de silence radio avec leur disque nommé Plum (chroniqué ici). Le duo de Brooklyn mené par Molly Hamilton et de Robert Earl Thomas élargissait leurs influences musicales en allant vers des territoires plus folk et jangle-pop qu’à l’accoutumée. Ce virage se confirme désormais avec leur successeur intitulé The Jacket.

Widowspeak appuie donc sur ce virage musical mais beaucoup plus terre-à-terre qu’à l’accoutumée. On en veut pour preuve des titres lorgnant un peu plus vers les Cowboy Junkies ou encore Neil Young et The Velvet Underground notamment « While You Wait » qui ouvre le disque mais bien également les bucoliques « Salt » et « True Blue » où le duo continue de nous emporter au lointain avec ces allures plus country-western qu’à l’accoutumée.

Avec l’interprétation toujours aussi rêveuse de Molly Hamilton qui apaise un brin les compositions telles que « Unwind » et « The Drive », le duo saura conter leur propre histoire afin d’être plus attachant que jamais. Widowspeak raconte à travers l’histoire d’un groupe fictif comment l’ego peut être surdimensionné ainsi que la codépendance par moments. C’est en célébrant ces contrastes notamment sur « Slow Dance » que le duo de Brooklyn brille quelque peu sur ce disque conceptuel dans l’âme avec un final somptueux du nom de « Sleeper ».

Les années passent et Widowspeak contemple au mieux leur trajectoire. C’est ce qui fera de ce The Jacket un disque toujours aussi voluptueux qui accentue ce virage plus terrestre que jamais sans perdre ce côté onirique qui a fait leur réputation jusqu’ici.

Note: 8/10