La dernière fois que nous avions eu des nouvelles d’Andrew Bird, cela remonte à l’année 2019 lorsqu’il a publié son album nommé My Finest Work Yet (chroniqué ici). L’auteur-compositeur-interprète et musicien ainsi que siffleur professionnel originaire de Chicago était sorti des sentiers battus une fois de plus avec sa pop de chambre aussi bien engagée qu’enivrante lui ayant permis d’asseoir sa notoriété. Après un album collaboratif en compagnie du légendaire Jimbo Mathus paru l’an dernier et un rôle très remarqué sur la série Fargo, il fait ainsi son grand retour du nom d’Inside Problems enregistré dans les conditions du live.
De l’eau a coulé sous les ponts et Andrew Bird a encore pas mal de choses à dire. A travers ces onze compositions toujours imprégnées de pop de chambre baroque et classieuse, le musicien de Chicago viendra parler de ses problèmes internes afin d’établir une thérapie en musique. Toujours armé de son instrument de prédilection qu’est le violon, il viendra affronter ses démons avec des morceaux toujours aussi somptueux tels que l’introduction nommée « Underlands » aux airs de soul digne des années 1970 à base de « et si ? » dans le texte mais également les sonorités tantôt reggae sur « Lone Didion » tantôt velvetiennes sur « The Night Before Your Birthday ».
Andrew Bird continue de faire parler ses prouesses de musicien et compositeur invétéré tandis qu’il chasse les vilains nuages comme bon lui semble. Inside Problems regroupe des moments riches en émotion tels que « Make A Picture » ou les vibrations afro de « Atomized » et le bluesy « Faithless Ghost » qui sauront nous faire frémir comme personne. Les envolées lyriques restent toujours présents sans jamais souffrir du too much, le naturel reste présent tout au long avec « Eight » et « Never Fall Apart » en guise de clôture prouvant que les ruminations pourront libérer son auteur où il prône la résistance à la résilience. Encore une œuvre taillée sur mesure pour Andrew Bird.
Note: 8/10