Attia Taylor – Space Ghost

On poursuit notre exploration des artistes pluridisciplinaires qui mériteraient de percer avec Attia Taylor. Il y a une décennie de cela, elle faisait ses premiers pas dans la musique avec une poignée de sorties pour les moins confidentielles dont l’EP Wild Forrest paru en 2011 avant de vaquer à de nouvelles occupations. Fondatrice de Womanly Magazine et de The Dorothy mais également membre de The Art Dept Collective, la native de Brooklyn résidant à Philadelphie décide de revenir à ses premiers amours qu’est la musique avec son véritable premier album du nom de Space Ghost.

Signé sur le label indépendant Lame-O Records, Attia Taylor viendra accomplir ce qu’elle a commencé une décennie plus tôt avec plus de finesse et plus de sagesse. Il suffit de fermer les yeux et de se laisser emporter par cette pop psychédélique féérique et immersive qui fait son effet à l’écoute des compositions aux arrangements magiques telles que « Mildest Winner » et « Basic Economics » mettant en avant la voix angélique de notre hôtesse.

Incitant son auditoire à lâcher prise et à se battre contre l’adversité, la musique d’Attia Taylor agit comme un anti-dépresseur grâce à des textures presque baroques et psychédéliques avec entre autres « Broad and Cherry » et « Dog and Pony Show ». On pourra aussi bien penser à du Broadcast qu’à du Julia Holter en passant par L’Rain et Joker’s Daughter sur les ravissants « Baby Ain’t Nobody » et « Wanderer » où elle n’hésite pas à faire parler sa vulnérabilité pour mieux l’analyser et la neutraliser. Et c’est en ce sens que Space Ghost est un premier album réussi et absolument envoûtant qui vous fera rêver lors des prochaines soirées d’été.

Note: 9/10