C’est l’événement musical de cette rentrée: le grand retour de Yeah Yeah Yeahs. Le légendaire groupe new-yorkais qui a marqué la décennie des années 2000 n’avait pas publié de disques depuis moins d’une décennie. On avait vu les membres du solo avoir une carrière plutôt fleurissante, notamment pour Nick Zauner mais surtout pour Karen O qui n’a pas chômé. Neuf ans après Mosquito, ils se retrouvent pour le meilleur avec leur nouveau disque intitulé Cool It Down.
Les doutes s’estompent dès les premières notes de « Spitting Off The Edge Of The World » conviant Perfume Genius. Le trio new-yorkais fait son retour sereinement mais ne s’assagit pas pour autant car ils arrivent à concilier arena-rock et sensibilité pop qui aura fait leur renommée avec « Burning » et « Wolf » où l’on retrouve l’interprétation toujours flamboyante de Karen O.
Plus aiguisé et fiévreux que jamais, Yeah Yeahs ironise plus que jamais cette ère apocalyptique symbolisée par la pandémie et le contexte mondial instable. Sur Cool It Down, le groupe new-yorkais groove comme jamais avec « Fleez » aux airs dance-punk ou bien encore avec « Blacktop » bien incisif. Bien entendu, la vulnérabilité de Karen O fait aussi le sel de ce projet notamment sur « Lovebomb » ou bien encore sur la conclusion magnétique nommée « Mars » où elle se lance dans un spoken-word magnétique détaillant son évolution en tant qu’artiste et à quel point son rôle de mère fut important.
Le nouvel album de Yeah Yeah Yeahs est un retour inespéré mais ô combien marquant remplissant toutes ses promesses car le trio réussit à s’adapter au climat actuel sans soucis.
Note: 8/10