Sabrina Bellaouel – Al Hadr

Inutile de présenter Sabrina Bellaouel par les temps qui courent vu qu’elle s’est implantée facilement dans le paysage musical francophone. La chanteuse et productrice avait frappé fort grâce à de nombreuses sorties mémorables dont l’EP nommé We Don’t Have To Be Enemies paru en 2020 (chroniqué ici). L’heure est venue pour la rescapée de The Hop de s’imposer une bonne fois pour toutes avec son premier long-format du nom d’Al Hadr.

Une fois n’est pas coutume, Sabrina Bellaouel saura mélanger R&B, electronica, musique expérimentale et influences orientales afin de nous transporter dans son monde absolument renversant. Après une introduction nommée « Ain El Fouara » en guise d’incantation, elle élargit ses horizons de la plus belle des manières avec les rythmiques percutantes contrastant aux mélodies lancinantes de « Body » mais aussi de « Jah » et de « Shop » où elle célèbre aussi bien la culture des clubs que la romance et l’amour de soi.

Entre deux moments incisifs que sont « Period Point Blank » et « Rapture », un peu de douceur mélancolique s’invite avec la ballade folk éthérée et quelque peu fantaisiste du nom de « Clémence ». C’est ce qui fait toute la richesse de ce Al Hadr où Sabrina Bellaouel puise dans de nombreuses sonorités afin de créer un patchwork fascinant avec « Rapture » et « Eclipse ». Elle pourra également compter sur la participation de Crystallmess qui nous offre un discours captivant sur « Kesh » mais aussi de Bonnie Banane toujours aussi fascinante le temps d’un « Goodbye » bien approprié. Sabrina Bellaouel signe un premier album riche en promesses où elle arrive à condenser le respect de ses origines et la construction de son futur proche.

Note: 7.5/10