Une des formations les plus détonnantes et les plus prolifiques de la décennie continue de faire parler d’elle. Il s’agit bien sûr de FACS qui n’en finit pas de nous en faire voir de toutes les couleurs avec leur discographie bien riche et percutante et qui se complète avec un Still Life In Decay pour le moins (in)attendu.
Faisant suite à un Present Tense paru à l’été 2021 (chroniqué ici) qui fut un brin vicieux et expérimental, le trio de Chicago enfonce le clou avec un disque toujours aussi intense et surprenant. FACS s’éloigne quelque peu des ténèbres tout en contemplant des atmosphères inquiétantes et fantomatiques à travers des titres fascinants à l’image du morceau d’ouverture nommé « Constellation » au groove infectieux et spectral montrant l’alchimie indéniable du trio. Entre les guitares effrayantes de Brian Case, les lignes de basse malicieuses d’Alianna Kalaba (qui a quitté la formation après l’enregistrement du disque et remplacé par Jonathan van Herik) et les martèlements de Noah Leger, Still Life In Decay est une plongée immersive dans les pénombres.
FACS continue d’accentuer cet aspect presque extraterrestre dans leur démarche avec « When You Say » aux lourdes reverbs de guitare ou bien avec les influences math-rock bien senties de « Slogan » totalement hypnotiques. Le trio de Chicago nous offre une nouvelle aventure musicale procurant pas mal de frissons notamment avec les allures un brin industrielles et terrifiantes de « Class Spectre » et le morceau-titre minimal riche en échos. Il ne manque plus qu’un final musclé du nom de « Still Life » où les influences dub et rock expérimentales sont distillées de la plus belle des manières afin de signer un disque toujours aussi immersif et riche en sensations fortes.
Note: 8/10