Révélé au grand public en 2020 avec leur album Memory Device, Baba Ali est devenu suite à cela une machine de guerre musicale absolument redoutable. Le duo londonien composé de Babatunde Doherty et de Nik Balchin a réussi un incroyable tour de force en mêlant sans vergogne disco et post-punk pour un résultat hors du commun. Trois ans plus tard, ils retentent l’expérience avec leur successeur tant attendu du nom de Laugh Like A Bomb.
Dès le départ avec « Hold My Hand », le ton est donné. Brouillant volontairement les pistes entre dance-punk, synthpop et disco, le duo continue de sortir l’artillerie lourde avec des hymnes incandescents à l’image de « Burn Me Out » ou bien encore de « I’m Bored » et « Anesthesia, Beverly Hill » notables pour cette énergie contagieuse qui ne faiblit jamais.
Entre la voix hargneuse de Babatunde Doherty et les productions explosives qui en découlent, il n’y a qu’un pas. Baba Ali reste frénétique avec ces guitares grinçantes faisant écho aux synthés vertigineux et aux rythmiques qui cognent dur notamment sur « Make U Feel » et « A Circle » qui ne manquent pas de groove ceci dit. Le superduo arrive à aborder les thèmes de l’abandon et du désir dans un contexte sociétal bien trouble avec « Bankrupt Funk » et « Yves Klein Blue » qui réussissent à faire grimper la température jusqu’à l’explosion finale. En définitive, ce Laugh Like A Bomb convoque aussi bien les allures dancefloor que l’urgence contestataire.
Note: 8/10