Avez-vous déjà entendu une fusion entre electronica et shoegaze ? Et bien, c’est possible avec Nabihah Iqbal. La musicienne britannique d’originaire pakistanaise signe son grand retour avec l’arrivée de son second album événement du nom de Dreamer.
Ici, Nabihah Iqbal ouvre grand les portes de son intimité qui est parsemé de pas mal d’embûches. L’artiste workaholic et multifacettes (beaucoup plus multifacettes que Thérèse ceci dit) a connu pas mal d’emmerdes lors de la finalisation de ce disque: entre son studio qui fut cambriolé, des problèmes familiaux et personnels ainsi qu’un burn-out et un confinement dans son Pakistan natal, ce fut le pompon pour elle.
Il en résulte un Dreamer introspectif où elle n’hésite pas à exprimer sa vulnérabilité dès le départ avec le bien nommé « In Light » donnant le ton avec son harmonium nous souhaitant la bienvenue tout comme les pièces rêveuses à l’image du morceau-titre et « This World Couldn’t See Us » la montrant à l’aise dans des territoires dream-pop dignes de Cocteau Twins. A l’inverse, elle peut se rapprocher du côté de Kelly Lee Owens ou d’Ela Minus à travers des compositions électroniques plus cérébrales et ensorcelantes telles que « Sunflower » ou bien encore « Gentle Heart » et « Sky River » avec sa montée en puissance remarquable taillées pour le dancefloor. C’est digne de la versatilité de la britannique qui ne se perd jamais dans le fil de ses idées.
Et c’est ce qui fait la force de Dreamer, à savoir des influences riches et variées afin de créer un melting-pot musical des plus impressionnants. C’est aussi l’occasion pour Nabihah Iqbal de se dévoiler avec un disque qui est notable pour sa fluidité remarquable et cette production incroyablement élégante.
Note: 8.5/10