Je ne sais pas pour vous mais la scène indie américaine du début des années 2010 me manque quelque peu. Je pense à des groupes comme The Drums, DIIV, Wild Nothing ou encore Real Estate qui débarquaient dans le paysage musical et qui a réussi à transporter leur auditoire. Mais parmi ce lot de formations qui a su rester constant, c’est bien Beach Fossils qui possède une discographie indéniable. Après plusieurs années d’absence, le groupe de Brooklyn pointe le bout de leur nez à l’approche de l’été avec leur tout nouvel album nommé Bunny.
Dès les premières secondes de « Sleeping On My Own », on frissonne d’emblée. On retrouve l’indie pop nostalgique et ensoleillée sentant bon les années 1990 de la part de Beach Fossils où Dustin Payseur semble jeter un coup d’œil dans le rétroviseur afin d’aller de l’avant. Et cela s’entend parfaitement avec des ritournelles mélodiques et rêveuses telles que « Run To The Moon » qui suit ou bien encore « (Just Like The) Settling Sun » et « Anything Is Anything ».
Les guitares cristallines et l’interprétation somptueuse de Dustin Payseur répondent présent et ce pour notre plus grand plaisir. Beach Fossils enfonce le clou avec de splendides trouvailles à l’image de « Feel So High » ou de « Tough Love » claires comme l’eau de roche avant que « Seconds » ne prenne des relents de DIIV période Oshin.
Petit à petit, la mélancolie prend le pas avec « Numb » et « Waterfall » prouvant que Beach Fossils est adepte de la force tranquille avec ce Bunny qui est en quelques sortes le disque de la renaissance artistique de la part d’un des groupes les plus influents de la décennie des années 2010.
Note: 9/10