RVG – Brain Worms

Il y a trois années de cela, RVG était sorti des sentiers battus avec leur second album nommé Feral (chroniqué ici). La formation australienne menée par Romy Vager a réussi à confirmer leur statut sur la scène grâce à leur univers absolument chatoyant. Trois années plus tard, ils retentent l’exploit avec leur successeur intitulé Brain Worms.

Très rapidement, Romy Vager met les pieds dans le plat en s’ouvrant sur sa vie sentimentale parsemée d’embûches sur le mid-tempo « Common Ground » en guise d’ouverture où les guitares et les synthés s’allient à la perfection (« I think I’m giving up/Enough is enough, you don’t want me », chante-t-elle). Brain Worms est notable pour des compositions beaucoup plus musclées et électriques, comme l’atteste le catchy « Midnight Sun » accélérant le rythme avec un ton plus offensif (« But I’m still burning bright/Hanging here like a lantern in case you change my mind ») ainsi que « It’s Not Easy » fort en sensations fortes.

Bien entendu, le comparatif entre RVG et The Go-Betweens ne va échapper à personne, surtout lors des écoutes du bouleversant « Tambourine » parlant de l’enterrement d’un ami proche de Romy Vager diffusé sur le Net en raison du confinement mais également du nostalgique « You’re The Raison » sentant bon les années 1980 à mi-chemin entre post-punk et new wave. Brain Worms sait allier avec beaucoup de précision agressivité étouffante sur « Squid » ainsi que sur « Nothing Really Changes » et fragilité émotionnelle sur la conclusion pleine de sagesse qu’est « Tropic of Cancer » en guise de guérison pour notre protagoniste.

Une autre preuve que RVG continue de monter en puissance grâce à leur univers musical aussi bien nostalgique que percutant faisant de nouveau mouche.

Note: 8.5/10