Vous vous souvenez de Baron Rétif & Concepción Perez ? Le duo français était sorti des sentiers battus avec un premier album mémorable du nom de Navettes en 2016 (chroniqué ici) qui fut un incroyable condensé de hip-hop, de funk, de soul, de jazz et d’electronica intergalactique. Affilié au Mostla Musique où ils ont accompagné le prodige Mohamed Lamouri entre autres, il aura fallu attendre sept longues années pour attendre leur successeur qui s’intitule Funk.
Et c’est toujours une grande nouvelle quand Baron Rétif & Concepción Perez annonce leur retour. Dès les premières notes de « 90271 Bonze », le professionnalisme musical du duo continue de faire effet avec ces influences beaucoup plus funky qu’à l’accoutumée rappelant Cameo notamment sur « Mélodinédite » et sur « L’Œil Insulaire » pour les moins ensorcelants.
Ce Funk regorge de pas mal de surprises. Moins interstellaire que son prédécesseur, Funk appelle à un certain exotisme comme l’atteste le dépaysant « Ela ja sabe » en compagnie de Raphael Guattari ou encore « C’est bien » conviant Fulgeance où les instruments analogiques donnent le ton.
Se rapprochant plus de The Time ou d’Emir Deodato que de Jean-Jacques Perrey lors des écoutes de « On fait comment » ainsi que de « Italien chaussettes fin » et « Plus de funk » en guise de clôture ensorcelante, Baron Rétif & Concepción Perez continue de surprendre avec ce Funk minimaliste et ô combien exotique.
Note: 8/10