Souvenez-vous lorsque Sarakiniko avait débarqué un an et demi plus tôt avec son premier album nommé Red Forrest (chroniqué ici). Le one-man-band français a par la suite connu un incroyable succès lui ayant valu des prestations remarquables allant des Transmusicales de Rennes à un passage chez KEXP. Rien que ça. Cette année, il continue de battre le fer tant qu’il est encore chaud avec son successeur intitulé Dehors.
Plus introspectif mais toujours aussi flamboyant, Sarakiniko invite son auditoire à réveiller son enfant intérieur qui sommeille en nous. Il résulte ainsi dix compositions intenses et férues d’émotion dont le fiévreux « Golden Glows » en guise d’introduction plante le décor avec soin avant que cette fusion entre shoegaze, new wave et dream-pop noisy prenne de l’ampleur sur le morceau-titre vertigineux ou bien encore sur « Le Royaume » et « Oona ».
Cette délicatesse musicale est aussi à souligner sur ce Dehors définitivement sensible. Il réussit à condenser avec des textes directs, pour ne pas dire crus, qui résonnent en nous sur « Human Is Past » et « L’avenir la fin » où notre enfant intérieur puisse avoir la conscience éveillée. Aussi bien rassurant que fataliste avec également les renversants « Lovers Stay Mortal » et « Are We Dead ? », Sarakiniko fascine avec ces mots percutants résonnant en nous et ce jusqu’à la fin avec le massif « Coal ». Un disque intense jouant avec les contrastes dont seul notre one-man-band aura le secret.
Note: 7.5/10