On se souviendra longtemps de l’entrée fracassante de Trainfantôme sur la scène indie hexagonale avec leur premier album nommé Mature Immature (chroniqué ici). Initié comme étant le projet solo du musicien nantais Olivier Le Tohic devenu petit à petit un quatuor, ils ont réussi à se faire une place confortable avec leur post-pop bien dark et riche en émotions. Quatre années et demi plus tard, le groupe fait son grand retour avec leur successeur tant attendu du nom de Thirst.
C’est en puisant leurs inspirations auprès des courants shoegaze et Midwest emo que Trainfantôme effectue un retour en pleine forme. Leur pop noisy à fleur de peau continue de nous refourguer pas mal de sensations dès les premières notes de « Rogue Waves » où les riffs menaçants amorcent la suite avec également le mur du son parfaitement mis en avant sur « Autodrama » aux guitares lourdes et déchaînées mènent la danse tout comme sur « Spin ».
Et ce n’est que le début car Trainfantôme n’amorce aucun répit et aucun faisceau de lumière à l’horizon. Thirst maîtrise avec brio cette fusion musicale à travers des compositions oppressantes que sont « New Mistake » et « Fomo (Part 2) » et d’autres à la production plus lo-fi comme le morceau-titre et « La Déprime ». Le quatuor sait aussi nous surprendre en incorporant une touche synthétique avec « Adulthood » et « Trust Fall » avant de jouer avec nos émotions sur la conclusion intense nommée « From Your Side ». Ce grand retour de Trainfantôme est plus que salué car ce Thirst capture parfaitement leurs humeurs, leurs aspérités ainsi que leurs influences parfaitement calibrées.
Note: 8/10