Cette année, The Jesus & Mary Chain fête leur quatrième décennie d’existence. Et autant vous dire que cela reste un événement majeur pour l’histoire de la musique indé britannique vu que le légendaire groupe a changé le game à jamais. Pour fêter cela comme il se doit, ils reviennent en pleine forme avec leur huitième album du nom de Glasgow Eyes, enregistré au stuido Castle of Doom de Mogwai.
Faisant suite à leur Damage and Joy paru il y a sept années de cela maintenant (chroniqué ici), le groupe écossais retrousse leurs manches pour ce nouveau périple placé sous le signe du revival. Dès les premières notes de « Venal Joy », les frères Reid prouvent qu’ils restent des maîtres en matière de shoegaze grâce à ces envolées soniques qui prendront de la hauteur avec également les allures 70’s de « American Born » avec cette référence aux Etats-Unis qui reviennent au premier plan ainsi que du cafardeux « Mediterranean X-Film » pouvant faire penser à du Suicide. Non, vous ne rêvez pas, The Jesus & Mary Chain reviennent plus inspiré que jamais.
C’est l’aspect lancinant et toxique qui manquait à leur prédécesseur et qui fera en sorte que Glasgow Eyes soit un disque de haute volée. On pourra également penser au fabuleux « jamcod » où les allures électroniques lourdes font écho au mur du son guitaristique tout comme le gothique « Discotheque » qui suit. The Jesus & Mary Chain revient à l’essentiel qui est bien électrique et poisseux avec également « Pure Poor » et « Silver Strings » en ligne de mire. On appréciera l’aspect satirique qui aura longtemps fait la légende sur « The Eagles & The Beatles » rappelant le fameux « I Love Rock’n’Roll » et « Hey Lou Reid » en guise de conclusion permettant aux frangins Reid de rayonner une bonne fois pour toutes. Pour leurs quarante ans d’existence, ils signent un Glasgow Eyes des plus inspirés et des plus revigorants. Que demande le peuple avant tout ?
Note: 8.5/10