Une chose est sure, c’est que Christian Lee Hutson voit sa carrière toute tracée. On avait laissé notre musicien en bonne forme avec son second album nommé Quitters (chroniqué ici) il y a deux années de cela qui fut de très bonne facture. Maintenant son rythme d’un album tous les deux ans, le californien signe son retour avec son successeur intitulé Paradise Pop. 10.
Démarrant en trombe avec un « Tigers » pour le moins somptueux et mélancolique, Christian Lee Hutson affiche sa vulnérabilité sans fioritures et ses insécurités qui réussiront à nous toucher. Le musicien californien continue d’analyser ses émotions et son quotidien afin d’aller de l’avant avec des compositions de haute tenue comme le flamboyant « Carousel Horses » frôlant le shoegaze (avec Maya Hawke aux chœurs) contrastant avec des ballades pour les moins célestes que sont « Autopilot » rappelant la grâce de feu Elliott Smith mais également le magnifiquement orchestré « Water Ballet » aux doux airs de Iron & Wine.
Avec Paradise Pop. 10, Christian Lee Hutson réussit à effectuer un véritable travail d’introspection notamment sur la folk-rock élégante de « Candyland ». Avec des références claires sur sa jeunesse, le californien a quitté sa ville natale pour la Big Apple mais y jette un regard détaché à travers des arrangements luxueux que sont « Flamingos » mais également le vaporeux « After Hours » qui sont des récits pour les moins fascinants et parfaitement mis en musique avant d’enfoncer le clou avec des compositions toutes en sobriété que sont « Forever Immortalized » et « Skeleton Crew ». Il ne manquera plus qu’un final beaucoup plus électrique qu’est « Beauty School » aux riffs fuzzy pour clôturer ce nouveau chapitre musical de Christian Lee Hutson. Paradise Pop. 10 est une autre preuve que le protégé de Phoebe Bridgers saura transporter son auditoire avec cet introspection plein d’élégance et d’émotions. L’occasion pour vous de le découvrir sur scène en novembre prochain à la prochaine édition du Pitchfork Music Festival et nous, on y sera !
Note: 8.5/10