Beaucoup d’entre nous ont découvert Edouard Van Praet à travers une poignée d’EPs définitivement renversants. Le musicien bruxellois avait tiré son épingle du jeu avec son dernier EP nommé Cycles il y a deux années de cela lui ayant permis d’acquérir une certaine reconnaissance sur la scène hexagonale. Cette année, il redouble d’ambitions avec l’arrivée de son premier long-format intitulé Mascarades.
Et autant vous dire qu’Edouard Van Praet compte nous en faire voir de toutes les couleurs tout au long de ces douze compositions si singulières. Le musicien bruxellois nous embarque dans un périple musical totalement ensorcelant dès le départ avec la pop psychédélique doucereuse et cinématographique du nom de « Do You Ever Walk Alone ? » avant d’entamer un virage plus radical avec les secousses électroniques de « Echoes » et de « L’Allumé » aux synthés résolument 80’s. Vous voilà prévenus, Mascarades est truffé de surprises.
Edouard Van Praet compte faire tomber plusieurs de ses masques afin de nous impressionner. Passant des influences dignes de Tom Waits à des influences plus gabber/trance en un claquement de doigts notamment sur « Why Did You Get So Far ? » par exemple, Mascarades surprend par son aspect hétéroclite définissant l’identité la plus complexe de son auteur. C’est d’autant plus notable lors des écoutes des synthétiques « Faux Mystère » et « Remplaçable » qui contrastent avec l’aspect dandyesque de « Smolstar » prouvant que le musicien bruxellois maîtrise des influences diverses et variées avant d’atteindre les hautes sphères avec la conclusion sombre et bouillonnante du nom de « Where Dust Goes ». Définitivement complexe et labyrinthique, la versatilité d’Edouard van Praet est à souligner à travers ce Mascarades montrant l’auteur jouer sur plusieurs tendances témoignant son identité multiple.
Note: 7/10