Direction Berlin pour partir à la rencontre d’un groupe mystérieux du nom de BED. Il s’agit d’un trio queer formé en 2021 et composé de l’argentin Sol Astolfi (basse), du chilien Nicolás Astorga (chant) et de l’allemande Ema Schiller (guitare) prêt à enivrer vos longues soirées estivales avec l’arrivée de leur premier album du nom d’everything hurts.
Ce qui fera la renommée de BED est cette capacité de mêler sans vergogne shoegaze, dream-pop et post-punk tout en incorporant de légères sonorités ambient et rave pour un brin d’originalité. Et autant vous dire que l’on plonge dans une atmosphère brumeuse et éthérée avec le morceau-titre introductif à la fois mélodique et noisy qui saura nous interpeller avant de laisser place à d’autres compositions nocturnes et immersives telles que « throat » et « slut » qui feront monter la tension à bon escient.
Il est question de désir brûlant tout au long de ce everything hurts qui fait grimper la température notamment lors des écoutes de « you’re not my real sun » ainsi que de « burn slow » et de « heart shaped bed ». BED fait tomber le masque en dévoilant cette vulnérabilité hors pair, signe d’une expression créative normative bien exprimée de bout en bout avec « ride (here to stay) » ou encore « my hole » avant de laisser place à cette montée en puissance à la fois orgasmique et dense qu’est « highway pearl » ô combien massif. Un premier album répondant à toutes nos attentes et permettra au trio berlinois de s’imposer sur la scène shoegaze actuelle.
Note: 8/10