Ce qui fera l’originalité de These New Puritans est tout simplement leur musique absolument hors du commun. On avait laissé le groupe art-rock britannique avec un précédent album nommé Inside The Rose pour le moins classieux et majestueux il y a six années de cela maintenant (chroniqué ici). Maintenant son rythme d’un album tous les six ans, ils viendront de nouveau frapper fort avec son successeur qui s’intitule Crooked Wing.
Pour ce cinquième album, These New Puritans viendra opter pour la simplicité, se débarrassant de toutes artifices. On en veut pour preuve le morceau d’ouverture nommé « Waiting » aussi bien épique que minimaliste où le groupe opte pour une approche beaucoup plus néo-classique qui prendra de la hauteur avec le langoureux « Bells » et « A Season In Hell » qui porte bien son nom car il sublime cet aspect horrifique et angoissant avec ces notes d’orgue qui nous feront frémir comme jamais. Une preuve que Crooked Wing surprend une fois de plus par sa noirceur derrière cette fausse façade angélique.
Mais cela ne s’arrête pas là car These New Puritans saura faire sonner les trompettes de l’apocalypse sur ce cinquième disque absolument solennel. Ils réussiront même à sortir Caroline Polachek de sa zone de confort sur l’incroyablement mélancolique et lyrique « Industrial Love Song » avant que la voix si saisissante de Jack Barnett ne prenne le dessus lors des écoutes des captivants et ténébreux « I’m Already Here » ou encore « Wild Fields » aux arrangements symphoniques à la fois soignés et haletants. On pourra aussi compter sur la production de Graham Sutton qui sublime une fois de plus ces compositions magistrales et déchirantes telles que « The Old World » et « Goodnight » avant de s’achever sur une symphonie ambient du nom de « Return ».
Une fois de plus, These New Puritans signe une oeuvre à la beauté désarmante où chaque note et chaque mélodie sont pensées pour nous toucher en plein coeur et c’est une véritable réussite.
Note: 8.5/10