Léa Sen – Levels

Une chose est sûre, c’est qu’on ne vous aura pas fini de vous parler de Léa Sen. L’autrice-compositrice-interprète et productrice basée à Londres avait tutoyé de nouveaux sommets avec sa saga divisé en deux EPs que furent You Of Now (chroniqués ici et ici) qui lui a permis également de collaborer avec la crème de la crème, allant de Nick Hakim à Wu-Lu. Cette année, l’heure est venue pour elle de frapper de nouveau fort avec son premier long-format qui s’intitule Levels.

Il suffit de fermer les yeux et de se laisser guider par la grâce des compositions épurées de Léa Sen. En dix titres, ou plutôt devrais-je dire niveaux, ce premier album répond à toutes ses promesses et ce dès le départ avec « Home Alone » où ce mélange entre indie folk, son interprétation soulful émouvante et légères sonorités électroniques en background suffira pour nous transporter. On pourra en dire autant lors des écoutes des cotonneux et somptueux « Aliens » ou bien même « Edge Of The Map » (avec des intonations vocales dignes de Phoebe Bridgers) où les riffs et loops s’accordent harmonieusement pour mieux nous hypnotiser.

Levels poursuit dans cette veine avec d’autres titres vaporeux à l’image de « Watersmoke » absolument filtré donnant l’impression que la musique est jouée dans une salle d’à côté mais encore de l’onirique « Ghostwriter » aux textures rappelant quelque peu ML Buch et de « Lazy Days ». Léa Sen réussit à maitriser cette vaste palette sonore afin d’en créer une musique à la fois intimiste et réconfortante où les glitchs électroniques surprenantes côtoient les guitares chaleureuses et les beats presque tremblantes comme sur « More Than Happy » et sur la conclusion toute en syncopation de « Lobby Boy ». Il en résulte un Levels un sublime disque immersif qui, non seulement, confirme ses talents de compositrice mais qui capture également toute la beauté et les appréhensions des changements constants autour de notre environnement.

Note: 8/10