Marika Hackman – Any Human Friend

Depuis ses débuts avec We Slept At Last en 2015 (chroniqué ici), le capital sympathie pour Marika Hackman est monté en flèche. Elle a même atteint les sommets deux années plus tard avec son successeur nommé I’m Not Your Man (chroniqué ici) composé aux côtés de The Big Moon qui fut sa première sortie chez Sub Pop. C’est donc normal qu’elle a décidé de se mettre à nu pour son troisième disque nommé Any Human Friend.

Produit par David Wrench (Let’s Eat Grandma, The xx, Goldfrapp…), ce troisième album de Marika Hackman marquera une étape décisive dans sa discographie. Elle s’éloigne définitivement de ses racines indie folk en ne conservant que la plume qui raconte une histoire et une production plutôt soignée. Ne vous fiez pas à l’introduction folk lo-fi nommée « wanderlust » car les dernières secondes s’annoncent déjà grandioses.

Le morceau suivant s’intitule « the one » et surprend pour ses sonorités sci-fi avec ses synthés cosmiques et sa section rythmique bien pop très 70’s. Comme quoi il faut s’attendre à de l’inattendu avec Marika Hackman qui parle crûment de sa sexualité et du désir féminin à travers des inspirations rétro et vintage de « blow » et « conventional ride » mais également sur « hand solo » et « all night » qui se passera de traduction. Mais elle aborde ces thèmes de façon touchante et sincère tout en insérant une part autobiographique comme sur le bouleversant « i’m not where you are » et « send my love » et son long instrumental saisissant où elle s’ouvre sur la fin de sa relation amoureuse avec son ex-petite amie.

S’achevant sur le morceau-titre de pop décomplexée et ô combien orchestrale, Marika Hackman tutoie de nouveau les sommets avec ce Any Human Friend qui établit le lien entre le pudique et l’impudique, la sensualité et le cru. On appréciera une fois de plus le talent incommensurable de la londonienne de nous toucher au plus haut point.

Note: 9/10