La période de confinement sera toujours considérée comme une période sombre de notre vie. Heureusement que des échappatoires existent pour éviter l’enfermement: la musique. Et justement, le regretté batteur Tony Allen nous a glissé un ultime disque qui est ironiquement son chant du cygne qu’est Rejoice en compagnie d’un autre musicien regretté qu’est Hugh Masekela.
Décédé en 2018, le batteur Tony Allen s’est donné la mission de finir l’album qu’il a commencé avec le trompettiste sud-africain. Et pourtant, l’ambiance est plutôt au bon fixe car le tandem appelle à son auditoire à la réjouissance et au recueillement. « Réjouissez-vous car voilà Tony », clament-ils sur « Jabulani » où les deux titans nous offrent de sublimes vibes entre jazz et afrobeat tout au long avec également « Robbers, Thugs and Muggers » en guise d’introduction et « Coconut Jam ».
Accompagné de Joe Armon-Jones, claviériste d’Ezra Collective et de Mutale Chashi, bassiste de Kokoroko, les baguettes toujours aussi élégantes de Tony Allen sont en raccord avec la trompette de Hugh Masekela avec « Agbaba Bougou » et « Slow Bones ». Et même si ils affirment que Lagos ne sera plus comme avant sur « Never », le duo reste complémentaire en nous faisant danser et rêver à l’infini sur « Obama Shuffle Street Blues » avant d’atterrir avec « We’ve Landed ». Avec Rejoice, c’est un travail d’orfèvre que l’on a avec deux géants de la musique afrobeat et jazz qui viennent de nous quitter mais leur musique vibrera éternellement dans nos cœurs.
Note: 8/10