Working Men’s Club – S/T

On l’a constaté depuis de nombreuses années mais la scène revival britannique monte en puissance au fur et à mesure, ce qui n’est pas une mauvaise chose. On a ainsi vu des groupes faisant preuve de leur bonne énergie tels qu’IDLES ainsi que Fat White Family avec leur post-punk aussi bien anarchique que bon enfant. Seulement voilà, un autre groupe fait son nid et est prêt à prendre d’assaut la scène musicale. Mesdames et messieurs, voici le cas Working Men’s Club.

Très vite, le quintet de Todmorden mené par le leader captivant Sydney Minsky-Sargent sort de l’originalité en convoquant des sonorités coldwave, post-punk et rave pour un résultat explosif et réjouissant. Ce n’est pas pour rien que Working Men’s Club opte pour le dancefloor sur ces dix titres où les guitares et les synthés (ainsi que samples discrets) se font la maille que ce soit sur l’excellent titre introductif nommé « Valleys » mais également « A.A.A.A. » qui suit ainsi que « Teeth ».

On traverse ainsi quatre décennies en compagnie de Working Men’s Club et ce avec une très grande efficacité et fluidité. Entre new-wave, disco, post-punk et garage, le quintet s’est fortement inspiré de Warmduscher et de Fat White Family pour faire parler leur extravagance et leur excentricité comme l’atteste des titres survoltés et hypnotiques que sont « White Rooms and People » et « Be My Guest » ou bien encore « Cook A Coffee ». Que vous soyez là pour le dancefloor ou pour les pogos peu importe, le groupe qui a également ses premiers faits d’arme en assurant les premières parties de Mac Demarco saura provoquer les esprits rebelles sommeillant en l’auditeur et ce jusqu’à la longue conclusion des plus punk nommée « Angel » s’étirant sur 12 longues minutes en guise de gros finish.

Vous l’avez compris, Working Men’s Club a mis le gros paquet sur ce premier disque complet, explosif et hétéroclite. En voyageant dans le temps, le quintet britannique mise tout sur les ambiances rave pour se démarquer de la concurrence de plus en plus concentrée et le fait d’une aisance déconcertante. Assurément une bande-son importante lorsque les salles de concert rouvriront.

Note: 9/10

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