Sam Yield – Terra Australis

Pour ceux qui lisent Les Oreilles Curieuses, j’avais parlé de long en large de la scène indie rock de Brooklyn qui se multiplie au fur et à mesure. Et en particulier d’un trio plutôt sensationnel mais bien trop méconnu du nom de Haybaby. Si ils ne donnent pas beaucoup de nouvelles ces derniers mois, c’est parce que les membres du groupe rechargent les batteries. Sauf un qui a décidé de se lancer en solo et il s’agit du bassiste Sam Yield qui présente son premier disque du nom de Terra Australis.

Comme il faut s’y attendre, Sam Yield n’ira pas poursuivre le son sludge-grunge qu’il avait confectionnés avec ses deux autres compères de Haybaby. En écoutant Terra Australis, on réalise que le bassiste a décidé d’ouvrir les portes de son jardin secret qui est parsemé de questionnements existentielles tout au long de ces treize ballades si émouvantes et frémissantes.

Il suffira de la voix frêle de Sam Yield et de son jeu de fingerpicking acoustique pour que la magie bucolique opère dès les premières notes de « Julie » qui ouvre le bal enchanteur. Entièrement écrit, composé, produit, arrangé, enregistré et mixé par ses propres soins, on se laissera emporter par cette poésie aux multiples références aux écritures hébreux ainsi qu’à la philosophie grecque pour établir un parallèle à sa vie allant de « This Must Be » à « I Noticed » en passant par « Heraclitus », « A Winter Country » et « Jubilee ».

On pourra également mentionner les perles folk de « Something Else », « Cooper Park » et du final intitulé « It’s Good To Stand In The Minor Light » qui montrent les talents de compositeur de Sam Yield. Même si il ne révolutionne pas le genre, le bassiste de Haybaby nous surprend et nous invite à lâcher prise le temps d’une introspection.

Note: 8/10

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