Maxshh – Feedback & PB

Ca fait bien longtemps qu’on n’avait pas parlé de Sad Cactus Records. Et c’est dire qu’ils n’ont toujours pas chômé lorsqu’il s’agit d’élargir son roster prometteur. En ce début d’année, ils misent sur Maxshh qui est le pseudonyme du batteur Max Goldstein ayant officié auprès de Tundrastomper et de Fred Cacklin. Cette fois-ci, il s’éloigne de l’univers de ses formations pour aller puiser autre part sur son album nommé Feedback & PB.

Maxshh c’est un peu comme Sam Ray: il mélange tout et n’importe quoi et cela donne des styles musicaux improbables et mutants. On peut facilement aller du post-hardcore au math-rock en passant par la trip-hop et l’hyperpop actuelle. Si Feedback & PB fourmille de bonnes idées comme l’introduction folk gentillette de « Song For F » ou encore la dream-pop venue d’ailleurs sur « Cuddlesong », c’est très vite qu’on ne sait pas trop ce qui se passe. On prendra par exemple « Achilles First Stand » qui est un simple morceau de post-hardcore bien féroce avec son relent DIY qui est interrompu par une escapade instrumentale allant vers la drill’n’bass à la Squarepusher ou Xyqph sans oublier un solo de saxophone déjanté pour des relents free-jazz.

Il ira même amorcer ce virage sur le bordélique « New Jane, New John » avant de se finir sur un magma noisy inaudible ou aller vers le breakcore agressif de Venetian Snares sur « Speeddial ». Pour le reste, Maxshh continue de mélanger n’importe quoi à coup de synthés hyperactifs et de glitchs inattendus ou de voix autotunés faisant référence au courant hyperpop et glitchcore qui montent sur « All The Time For No Reason », « Hungry Hungry Hypocrite » et sur « Alignment » volontairement bruitsite. Quoi qu’il en soit, ce disque du batteur de Tundrastomper mélange tout ce qui lui tombe dessus pour faire un mélange musical complètement fantaisiste, barge et mutant et c’est à prendre ou à laisser.

Note: 6/10