Sept années. Sept longues années que nous n’avions plus de nouvelles de The Antlers, un des grands groupes indie rock new-yorkais de ces deux dernières décennies. On les avait quitté avec un Familiars reluisant et aérien qui aura solidifié leur réputation sur la scène indie américaine. Suite à cela, le groupe de Brooklyn a marqué une pause indéterminée le temps que les membres puissent recharger leurs batteries. Il faudra attendre l’année 2021 pour signer leur grand retour avec leur sixième disque du nom de Green To Gold.
Désormais duo avec Peter Silberman (qui a publié un sublime disque solo quelques années plus tôt ici) et Michael Lerner, le groupe de Brooklyn s’est vu amputé de leur membre qui est le trompettiste Darby Cicci. Mais peu importe, ils reprennent là où ils se sont arrêtés sept ans plus tôt avec une introduction instrumentale nommée « Strawflower » résolument harmonieuse avant que la voix sirupeuse et angélique de Peter Silberman viendra nous enivrer comme jamais sur des pièces si envoûtantes que sont « Wheels Roll Home » ou encore « Stubborn Man » et « Just One Sec ».
The Antlers ira confirmer ce virage plus folk et plus pastoral en s’éloignant volontairement des sonorités jazz d’antan sur Green To Gold. Il suffit de fermer les yeux pour se laisser emporter avec des ballades faisant parler la vulnérabilité de nos deux hôtes telles que « It Is What It Is » et le spleen si enivrant de « Volunteer » qui nous feront planer jusqu’au très haut afin de ne jamais redescendre sur Terre. Rappelant aussi bien Cigarettes After Sex que Mazzy Star en passant par Hovvdy et Whitney, le duo de Brooklyn joue les hirondelles sur ce sixième disque qui se clôture avec un magnifique instrumental du nom de « Equinox » qui convoque le printemps et les jours meilleurs.
Note: 9/10