En novembre dernier, Lambchop nous avait fait grâce d’un album de reprises nommé Trip (chroniqué ici). La formation menée par Kurt Wagner continue donc son bonhomme de chemin afin de se remettre en selle avec l’arrivée de son successeur nommé Showtunes, qui en est leur seizième (!) essai.
À chaque album sa particularité. Kurt Wagner et sa bande privilégient ainsi le piano MIDI à sa musique toujours aussi voyageuse et méditative et cela se ressent parfaitement sur des titres funestes mais éthérés tels que « A Chef’s Kiss » donnant le ton à ce disque pas joyeux qui se poursuit avec l’orchestral et synthétique « Drop C » et « Fuku » convoquant cuivres et samples sur des influences trip-hop pour un arsenal de sonorités en tous genres.
Showtunes reste toujours aussi grandiose au niveau des arrangements ciselés et gentiment trafiqués tandis que Kurt Wagner y voit des signes de fin des temps au niveau des textes. Il n’y a qu’à juger les écoutes des pièces beaucoup plus amples mais mélancoliques telles que « Papa A Rolling Stone Journalist » ou bien encore « Unknown Man » et « Blue Leo » qui sauront nous envoûter comme jamais. Après une intermède acoustique et cuivrée instrumentale du nom de « Impossible Meatballz », Lambchop viendra clôturer cette étrange marche funèbre avec un « The Last Benedict » faisant de ce Showtunes un essai expérimental et renversant.
Note: 8/10