Bedouine – Waysides

Pour celleux qui ne savent pas, on suit attentivement les aventures musicales de la ravissante Bedouine. Révélée au grand monde avec son premier disque fédérateur d’emblée en 2017 (chroniqué ici), l’auteure-compositrice-interprète arménio-syrienne basée à Los Angeles nous a envoûté comme personne avant de récidiver avec un Bird Songs Of A Killjoy deux ans plus tard (chroniqué ici). Alors forcément, son retour est vivement attendu tant elle est là pour apaiser les cœurs en peine avec son successeur nommé Waysides.

Une fois de plus, l’indie folk chaleureux et nostalgique de Bedouine ira nous réconforter et c’est devenu presque une habitude, ceci dit. On embarque avec un « The Solitude » des plus chaleureux où la voix d’Azniv Korkejian agit comme un remède anti-morosité tout comme ses compositions épurées telles que « It Wasn’t Me » ou encore « Easy » et « The Machine » rappelant l’âge d’or du Laurel Canyon.

Waysides ira montrer une nouvelle Bedouine qui a acquiert une certaine maturité et sagesse insoupçonnée. Il semblerait qu’elle soit plus en accord avec elle-même qu’auparavant tant elle semble avoir trouvé des réponses aux questions existentielles notamment sur les ballades en fingerpicking que sont « The Wave » et « You Never Leave Me ». S’envolant une fois de plus, la talentueuse musicienne se démarque un peu plus de ses influences (Vashti Bunyan, Nick Drake, Joni Mitchell…) où elle exprime un peu plus sa personnalité avec l’élégant « Sonnet 104 » avant de nous émouvoir sur la ballade de clôture menée aux claviers solennels qu’est « Songbird ». Tout ceci nous laisse à penser que Bedouine a enfin goûté à la sérénité sur ce troisième album si charmant.

Note: 9/10