On est tous d’accord pour dire que le premier album de Nick Hakim que fut Green Twins (chroniqué ici) fut un chef-d’œuvre de soul psychédélique. Le musicien originaire de Washington a réussi à faire une entrée en matière remarquable sur la scène avant de prendre tout le monde de court avec son successeur nommé Will This Make Me Good bien étrange (chroniqué ici). Allons savoir ce qu’il nous a réservé pour ce troisième disque nommé Cometa.
Les premières notes de « Ani » plantent le décor de ce Cometa. Un décor tout en noir et blanc où un groove minimaliste fait écho à la mélodie rêveuse et brumeuse tandis que Nick Hakim se dévoile à nous de façon mystique et romantique tout comme sur le très psychédélique mais éthéré « Happen » et le minimaliste « Vertigo » qui porte bien son nom. On plonge dans un monde parallèle parsemé de mystères en tous genres.
Convoquant Helado Negro dont sa patte se fait entièrement ressentir, Nick Hakim nous enivre avec cette vibe rétrofuturiste qui lui va comme un gant. Cometa regroupe également de perles à la fois étranges mais attachantes comme « M1 », « Perfume » et « Something » où la frontière entre soul psychédélique, dream-pop, soupçons jazzy et rock slacker lo-fi est volontairement brouillée avec soin tout en faisant parler ses origines latino-américaines. On se laisse emporter dans ce périple brumeux tout au long avec « Slid Under » et « Market » qui agit comme un retour sur Terre bien brutal faisant de ce troisième disque son œuvre la plus touchante et la plus personnelle du natif de Washington.
Note: 8/10