C’est dire qu’on était sans nouvelles de Bibio depuis trois années maintenant. Silver Willinson, de son vrai nom, nous avait habitué à rythme d’un album tous les trois ans au printemps avec justement le magnifique Ribbons (chroniqué ici) avant de nous offrir un mini-disque de confinement l’année suivante. Mais trêve de bavardages, le prodigieux musicien et producteur britannique revient avec son dixième disque nommé BIB10.
Même si on est au mois d’octobre, l’atmosphère bucolique et printanière reste toujours aussi présent dans la musique de Bibio. Et cela se ressent dès les premières notes de « Off Goes The Light », on plonge en plein rêverie avec ces sonorités 1970-1980 tout en prouvant que le producteur sait élargir ses horizons musicaux tout en restant droit dans ses bottes. Le trip se poursuit avec un « Potion » et « Rain and Shine » sentant bon le groove des années 1980 où il prend un plaisir de fusionner R&B et vaporwave avec cette originalité qui lui va à ravir.
Avec BIB10, le musicien et producteur nous offre une bande-son idéale de l’été indien actuel. Les années 1980 et la boule à facettes sont de sortie avec « Sharratt » et « Lost Somewhere » mais n’hésite pas à nous surprendre encore plus avec deux collaborations avec Olivier St Louis dont « S.O.L » aux allures disco-funk et la conclusion romantique nommée « Fools ». Un détour vers le Brésil ne fait pas de mal avec « Cinnamon Cinematci » et vers la folktronica avec la sublime ballade qu’est « A Sanctinomious Song » qui semble être le jumeau de « Petals ». Quoi qu’il en soit, Bibio réussit à prolonger le printemps avec ce dixième disque diversifié et vivifiant.
Note: 8.5/10