Skullcrusher – Quiet The Room

Qu’est-ce qu’on est gâtés en matière d’indie folk en 2022, n’empêche. Et bien, on n’est pas au bout de nos surprises car voici débarquer une nouvelle révélation venue tout droit de Los Angeles. Il s’agit de Helen Ballentine plus connue sous le nom de Skullcrusher qui a mis le monde d’accord avec son tout premier EP paru en 2020. Après avoir attiré l’attention de Secretly Canadian qui la signe sur-le-champ, elle s’apprête à faire pleurer les chaumières avec son premier long-format événement du nom de Quiet The Room.

À l’écoute de ces quatorze titres, on se dit que Skullcrusher va bouleverser son auditoire avec ces ballades indie folk fantomatiques et introspectives d’une rare beauté. On n’a jamais entendu de si beau cette année mais on peut facilement imaginer November Ultra quelque part en train de rouspéter: « Attends, qu’est-ce qui se passse là ? Je peux sortir Bedroom Walls 2 demain les gars. Venez pas me chauffer, hein ! ». Quoi qu’il en soit, Helen Ballentine ouvre les portes de son jardin secret avec ses mélodies fragiles et ô combien précieuses exprimées sur des ballades minimalistes et bouleversantes que sont « They Quiet The Room » qui est une sublime introduction plantant le décor avant qu’on se laisse emporter par les récits introspectifs de « Whatever Fits Together » et de « Lullaby In February ».

Armée de sa voix murmurée mais pleine d’émotions et de son jeu de fingerpicking acoustique saupoudrée d’un décor musical lo-fi éthéré et contemplatif, on se laisse border tout au long. Skullcrusher a cette capacité de nous transporter au lointain avec ce packaging émotionnel qui est exprimé sans pudeur sur « Pass Through Me » ou sur « It’s Like A Secret » rappelant tantôt Midwife tantôt Sparklehorse jusqu’à la fragilité poétique de Tomberlin période At Weddings.

Sur Quiet The Room, on rentre dans un temple où règne la quiétude et le confort. Cela se ressent entre les interludes musicales et d’autres splendides ballades épurées que sont « Sticker », « Window Somewhere » et autres « You Are My House » où Skullcrusher a réussi à créer une atmosphère à la fois paisible et sensible avec son récit des plus touchants. Et en ce sens, ce premier album mérite qu’on s’y attarde sur-le-champ et permet de nous accompagner en cette dépression hivernale qui pointe le bout de son nez.

Note: 9/10

Retrouvez Skullcrusher sur Facebook / Twitter / Bandcamp