Quoi qu’on dise, Acid Arab a marqué l’histoire. Le collectif réussit à nous faire danser en mêlant electronica de l’Occident et musiques orientales pour un mélange absolument irrésistible. Et ils continuent de le faire avec leur successeur tant attendu du nom de ٣ (Trois).
Mettant un terme de quatre années et demi d’absence, Acid Arab redémarre la machine pour notre plus grand bonheur. Ici, le collectif franco-algérien qui avait mis la barre haute avec Jdid (chroniqué ici) arbore des chemins un brin plus groovy que d’habitude. Et c’est d’autant le cas dès le début avec « Leïla » en compagnie de Sofiane Saïdi où l’électrorientale du collectif fait toujours un malheur tout comme les très funky « Döne Döne » avec Cem Yildiz et « Halim Guelil » conviant Cheb Halim.
Une fois de plus, Acid Arab détonne pour ses sonorités hypnotiques et fiévreuses. ٣ (Trois) ne déroge pas à la règle avec notamment les frénétiques « Ya Mahla » en compagnie de Wael Alkak sans oublier « Gouloulou » avec Fella Soltana et le bien-nommé « Acid Chawi » comprenant Khnafer Lazhar aux portées bien acid. Bien entendu, un moment d’émotion est le bienvenu lorsque surgit la voix du regretté Rachid Taha retentissant une ultime fois avec « Rachid Trip » aussi bien ensorcelant que bouleversant.
Passé deux instrumentaux tonitruants que sont « Emo » et « Sayarat 303 Part II », ٣ (Trois) est une troisième réussite d’affilée pour Acid Arab. En continuant de bâtir le lien entre techno de l’Occident, groove addictif et influences orientales, le collectif franco-algérien saura réchauffer le dancefloor en cet hiver interminable.
Note: 8/10