L’année 2023 est également placé sous le signe du grand retour de The Psychotic Monks. On avait laissé le quatuor en pleine forme avec leur second album mémorable du nom de Private Meeting First en date de 2019 (chroniqué ici). Suite à cela, le groupe a fait une pause bien méritée avant de revenir en pleine forme avec leur successeur tant attendu du nom de Pink Colour Surgery.
La plupart du temps, lorsqu’un groupe de cette envergure s’absente pendant un bon bout de temps, la question est de savoir si ils possèdent encore la hargne ou si ils optent un virage des plus drastiques. The Psychotic Monks a choisi la seconde option en prenant un virage totalement radical et cela s’entend dès les premières notes de « Post-Post- » où le groupe privilégie une ambiance plus labyrinthique et plus abrasive où les influences no-wave et expérimentales règnent en maître. D’autres titres à l’image de « Gamble and Dangle » plus céleste qui contraste avec le plus froid et le plus électronique « Crash » avant le déluge bien terrifiant.
The Psychotic Monks convoque les martèlements de batterie démentielles ainsi que l’interprétation cathartique et les sonorités à la fois industrielles et psychotropes rappelant le dernier Gilla Band. Et je ne dis pas ça parce que Daniel Fox est à la production. Il en résulte des titres intenses dignes d’une montagne russe comme « Imagerie » et « Décor » perdant petit à petit la raison où l’auditoire pénètre dans la folie créatrice du quatuor. Entrecoupés d’interludes bien expérimentaux et parfois noisy (« (Birds Part) », « (88) », « (Gestures) »…), Pink Colour Surgery va plus loin dans le vice avec cette montée furieuse et incontrôlable sur « All That Fall » et « location.memory » sonnant presque comme des collages sonores superposés.
Bref, vous l’avez compris, ce retour de The Psychotic Monks est plus que surprenant car ils prendront le monde entier à contre-courant avec ce disque audacieux, dérangeant et ô combien labyrinthique. Un renouveau inattendu.
Note: 8/10