Yves Tumor – Praise A Lord Who Chews But Which Does Not Consume; (Or Simply, Hot Between Worlds)

Depuis 2018, on reste fasciné par Yves Tumor et il y a de quoi. Le.a mystérieux.se musicien.ne et producteur.rice a réussi à mettre tout le monde d’accord avec ces deux albums que sont Safe In The Hands Of Love en 2018 (chroniqué ici) et le mémorable Heaven To A Tortured Mind en 2020 (chroniqué ici) où iel a réussi à se réinventer en tant que Dieu du sexe rock’n’roll. Après trois années d’absence, iel sonne son grand retour avec son successeur nommé Praise A Lord Who Chews But Which Does Not Consume; (Or Simply, Hot Between Worlds).

En confirmant le virage emprunté trois années plus tôt, Yves Tumor continue de jouer avec nos sens. Iel continue de brouilles les pistes de façon viscéral et cela s’entend dès le départ avec « God Is A Circle » mettant en avant le malaise général de notre monde actuel ainsi que sur les viscéraux « Lovely Sewer » et les allures grunge de « Meteora Blues » dignes d’Alice In Chains.

On sent notre hôte.sse se battre contre ses vieux démons face à une société anxiogène et cela se ressent avec brio sur ce Praise A Lord Who Chews But Which Does Not Consume; (Or Simply, Hot Between Worlds). Si la première moitié de l’album s’avère électrique et fougueux avec « Heaven Surrounds Us Like A Hood » au riff rappelant du Faith No More et « Operator », la seconde partie s’avère plus expérimentale. On en veut pour preuve des titres chaotiques à l’image de « Echolalia » et de « Fear Evil Like Fire » où l’on sent que Yves Tumor se bat contre ses démons avec ces influences musicales bien frénétiques entre trip-hop, post-punk, R&B expérimental, shoegaze et rock psychédélique.

Praise A Lord Who Chews But Which Does Not Consume; (Or Simply, Hot Between Worlds) enfonce le clou avec « Parody » et « Ebony Eye » en guise de clôture bien chaotique prouvant qu’Yves Tumor n’a rien perdu en inventivité. Faisant le grand écart entre retenue et foisonnement lumineux, l’artiste sait maîtriser chaos et harmonie sur ce troisième disque complexe en guise d’accomplissement artistique.

Note: 9/10