Il est enfin de crier: « ENFIN ». Temples qui continue de monter en puissance semblait être sur le déclin avec leur précédent album nommé Hot Motion paru en 2019 (chroniqué ici) qui fut un brin décevant. Il aura fallu attendre trois années et demi pour attendre la suite et on n’est pas déçu lors de l’écoute d’Exotico.
À travers ces seize nouveaux titres pour 58 minutes de musique, Temples élargit ses horizons musicaux pour mieux nous emmener encore plus loin. Le groupe britannique pourra compter sur l’aide de Sean Ono Lennon à la production et de Dave Fridmann au mixage, deux noms que je ne présente plus mais qui les aideront à sortir de leur registre quelque peu habituel. Très vite, Exotico s’avère être un périple hors du commun dès les premières notes de « Liquid Air » qui est une introduction colorée et psychédélique avant de prendre de la hauteur avec « Gamma Rays » qui suit en musclant quelque peu leur jeu et « Sultry Air ».
Entre lignes de basse groovy signées Thomas Edison Warmsley et chant envoûtant de James Bagshaw, ces deux attributs sont les principaux fils conducteurs de ce Exotico bien dense et aventureux. Que ce soit glam (« Meet Your Maker »), krautrock (« Time Is A Light »), les envolées psychédéliques de Temples continuent de nous impressionner avec également le morceau-titre qui porte bien son nom ainsi que le doublé majestueux qu’est « Crystal Hall » avec son subtil Mellotron ainsi que ses sonorités orientales et « Head In The Cloud ».
Vous l’avez compris, Exotico qui contient également de nombreuses perles psychédéliques que sont « Cicada », « Inner Space » et autres « Fading Actor » est une épopée hors du commun. Mais à contrario, ce périple aurait gagné à être plus court car le contenu est bien trop copieux pour être digeste et efficace. Quoi qu’il en soit, on retrouve un Temples beaucoup plus inspiré que jamais.
Note: 8/10