Maintenant que j’y repense, je n’ai jamais pu mettre en lumière le talent incroyable de Myriam Gendron sur ce site. Mea culpa. Mais toujours est-il que le musicienne montréalaise a donné naissance à deux incroyables disques dont le dernier Ma délire – Songs of love, lost & found en date de 2021 lui permettant de gravir les échelons comme il se doit. Et elle compte enfoncer le clou avec son successeur qui s’intitule Mayday.
L’introduction instrumentale nommée « There Is No East Or West » permet de mesurer les talents de compositrice et d’arrangeuse de Myriam Gendron. Mayday plante le décor avec ces compositions folk épurées et contemplatives permettant à la musicienne montréalaise d’explorer le thème de la maternalité à double tranchant avec des morceaux introspectifs et pleins d’émotion comme « Long Way Home » et « Dorothy’s Blues ». Ayant donné naissance à une fille et ayant fait le deuil de sa génitrice l’année suivante notamment sur l’hommage vibrant nommé « La belle Françoise (pour Sylvie) », cet exutoire musical nous procure de nombreux frissons indéfiniment.
Myriam Gendron pourra également compter sur la participation de Marisa Anderson à la guitare, de Jim White à la batterie, de Bill Nace à la guitare électrique et de Cédric Dind-Lavoie à la contrebasse. Ils insuffleront cette ambiance aussi bien chaleureuse que lancinante avec des titres aussi bien inquiétants comme « Terres brûlées » ou encore « Quand j’étais belle » qu’apaisés tels que « Lully Lullay » et « Look Down That Lonesome Road ».
Déterminée à nous bercer de bout en bout avec la magnifique « Lullaby » en guise de conclusion aérienne avant de prendre son envol avec ce solo de saxophone remarquable, le thérapeutique Mayday est remarquable pour cette ambiance claire-obscure où l’amour, le deuil, l’espoir et la fatalité se confondent merveilleusement.
Note: 8/10