Vous le savez mieux que moi donc je ne vais pas tourner autour du pot mais le mois d’août est consacré à OSees. On a l’habitude que la bande à John Dwyer fasse son retour fracassant en ce mois spécial donc autant aller à l’essentiel. Un an après un Intercepted Message (chroniqué ici), le légendaire groupe américain enfonce le clou avec leur successeur qui s’intitule SORCS 80.
Si son prédécesseur fut une sacrée claque garage-rock synthétique, et bien SORCS 80 poursuit dans cette voie en mettant définitivement les guitares au placard. John Dwyer privilégie pour de bon les synthés et autres gadgets électroniques ainsi que les percussions mis en avant pour ce nouveau disque. Mais cela reste-t-il du OSees pour autant ? Et bien, il suffit d’écouter les premiers titres que sont « LOOK AT THE SKY » et « PIXELATED MOON » pour se rappeler que le groupe reste toujours aussi agressif avant d’y aller définitivement jambon sur « DRUG CITY » ou sur « ALSO THE GORILLA » où l’énergie punk reste toujours aussi dévastatrice malgré l’absence totale des six cordes.
Avec ces synthés qui grondent, ces deux batteries en parfaite symbiose, des cuivres fulgurants ainsi que l’interprétation bien furieuse de John Dwyer, il y a de quoi donner envie de rentrer dans un circle pit. Avec des rythmes endiablés et effrénés notamment sur « TERMINATION OFFICER » ou sur « COCHON D’ARGENT » et « CASSIUS, BRUTUS & JUDAS », Osees envoie tout valser comme bon leur semble avec des bombes donnant envie de danser frénétiquement tout comme sur « LEAR’S EARS » et « EARTHLING » qui suivent. Les californiens iront quelque peu calmer le jeu avec un « NEO-CLONE » quelque peu ludique en guise de conclusion un brin joviale. Avec SORCS80, Osees prouve que leur garage-punk ne nécessite pas de gros riffs de guitare pour offrir du bon son explosif. Une preuve que John Dwyer et ses bandes réussissent à se renouveler pour mieux nous étonner. A l’été prochain, donc !
Note: 8/10