Chaque année qui passe, Helado Negro fait son nid petit à petit sur la scène musicale actuelle. Se faisant discret depuis ses débuts, sa popularité a gentiment monté en flèche en 2016 avec la parution de son sixième album Private Energy contenant entre autres les morceaux « Young, Latin and Proud » et « It’s My Brown Skin » et j’avoue m’y être pris bien trop tard. Cette année, le musicien venu tout droit de Brooklyn enfonce le clou avec This Is How You Smile.
A mi-chemin entre indie pop, pop expérimentale et sonorités latines exotiques, Helado Negro arrive à nous emmener dans son jardin secret parsemé de mystères en tous genres. Dès lors, la magie est de mise à partir des premières notes de « Please Won’t Please » résolument planant et touchant avec un Roberto Carlos Lange au sommet de son art. On peut également citer l’atmosphérique « Imaging What To Do » qui suit où le duo guitare acoustique/piano s’invite à la rêverie ainsi que la valse pianistique de « Running » qui se rapproche des allures yacht rock. Qu’il fait bon de se laisser emporter par tant d’harmonie et de beauté musicale.
Entre deux pièces mélodiques et touchantes, on ne peut pas faire l’impasse sur des interludes instrumentaux pour les moins étranges comme « Echo for Camperdown Curio » ou bien même « November 7 » avant de repartir de plus belle. Partagé entre pop expérimentale sur les chaleureux « Fantasma Vaga » et « Pais Nublado » où notre hôte chante dans sa langue natale (comme sur les allures samba de « Sabana de luz ») ou indie folk débridé sur « Seen My Aura » ou sur la chanson de rupture amoureuse qu’est « Two Lucky », Helado Negro ne laissera personne indifférent. Avec ce septième opus, il prouve qu’au milieu de toutes les épreuves difficiles que l’on peut rencontrer tout au long de sa vie, il y a toujours un moyen de garder le sourire. En tout cas, je suis plus que comblé avec ce bijou musical résolument touchant.
Note: 9/10