Chelsea Wolfe – Birth of Violence

Il y a eu une raison pour laquelle je ne me suis jamais penché sur le cas de Chelsea Wolfe: tout simplement parce que son univers ne rentrait pas dans mon éditorial. Et pour cause, la musicienne californienne a longtemps nourri sa folk gothique expérimentale à travers des sonorités doom metal sur ses albums précédents. Mais pour ce nouvel album Birth of Violence, elle a décidé de revenir à la source de sa musique.

Fini donc les influences doom metal, Chelsea Wolfe a décidé de revenir aux influences folk des débuts. Et c’est son choix malgré tout car elle affirme avoir fait le tour de ses expérimentations. Au final, Birth of Violence qui se veut être une référence à cette ambiance de guerre civile au Sud des Etats-Unis arrive à nous émouvoir à travers ces ballades indie folk solennels et toujours aussi gothiques en la matière avec entre autres « The Mother Road » en guise d’introduction mais également « American Darkness » et « Be All Things » qui sont étonnants par leur sombre beauté.

Il ne suffit que d’une voix désespérée, d’une guitare acoustique et de quelques effets sonores pour que la magie opère avec Chelsea Wolfe. La folk gothique lui va comme un gant que ce soit sur « Erde », « Dirt Universe » ou encore sur « Little Grave », des frissons parcourent l’échine. Il peut arriver que des lourdes distorsions peuvent faire surface notamment sur « Deranged For Rock & Roll » même c’est le calme qui prend le dessus avec « When Anger Turns To Honey » et « Preface To A Dream Play ». De quoi rappeler Marissa Nadler dans la démarche et c’est ce qui rend ce Birth of Violence un sublime opus déchirant où l’épuré peut fournir de multiples sensations afin que la magie puisse opérer.

Note: 8/10