En l’espace de quelques années, la popularité de Tobacco est montée en flèche. En effet, le générique de la série américaine Silicon Valley qui passait sur HBO, c’est lui. Suite à cela, le musicien de Pittsburgh s’est allié au rappeur Aesop Rock (qui est actuellement dans la sauce avec son label Rhymesayers) pour former le groupe Malibu Ken l’année dernière et il décide de revenir en solo avec Hot Wet & Sassy.
Le voilà rescapé de son groupe Black Moth Super Rainbow pour éclater son talent en solo une fois de plus avec ces quatorze nouveaux titres à mi-chemin entre electronica expérimentale et synthpop avant-gardiste et robotique. Tobacco privilégie les synthés analogiques insolents, les percussions turbulentes ainsi que les voix autotunés venus d’ailleurs allant du titre introductif nommé « Centaur Skin » aux sonorités 8-Bit bien prononcées à « Body Double » avec ses riffs dans l’esprit de Sonic Youth en passant par « Pit », « Stabbed By A Knight » et par « Jinmenken ». De quoi nous en mettre plein les oreilles avec ces escapades pop complètement avant-gardistes.
Il faut dire que Tobacco ne s’éloigne pas réellement de ce qu’il a bâti avec Black Moth Super Rainbow ou avec Malibu Ken, ce qui peut être une bonne et moins bonne chose. Le musicien de Pittsburgh est à l’aise dans sa zone de confort avec « Chinese Aquarius » et « Road Warrior Pisces » avant que Trent Reznor vienne le secouer (et nous également) un peu plus sur « Babysitter ». Quoi qu’il en soit, Hot Wet & Sassy vaut le détour pour des morceaux complètement mutants mais attachants que sont « Poisonous Horses » et « Motherfuckers 64 » en passant par le final nommé « Perfect Shadow » qui s’inscrivent dans l’ADN musical de Tobacco.
Note: 7.5/10