Hassan K. – Isteghna

Cela va faire bientôt une décennie que Hassan K saura mélanger les genres et nous retourner le cerveau maintenant. Le musicien franco-iranien basé à Lille prône pour le mélange des styles pour en faire une fusion musicale complètement barrée et expérimentale. Et c’est exactement ce que l’on retrouve sur leur nouvel album qui s’intitule Isteghna.

Vous avez la ceinture attachée ? Très bien car on part sur les terres orientales avec le premier morceau qui s’intitule « Gardgiri » aux couleurs surf cuivrés et exotiques avant de partir sur des terrains doom metal électronique avec le foutraque « Akvan » aux loops complètement barges. Donc oui, on passe d’un extrême à un autre mais c’est ce qui fait le génie de Hassan K. et soit on y adhère soit on n’y adhère pas, c’est selon et ce Isteghna ne dérogera pas à la règle avec « Imaginatio Vera II », « Bâgh » et « Malakût » où le death metal, sonorités perses, bellydance, noise et surf se rencontrent.

Donc oui, il faut vous attendre à de l’imprévisible avec notamment « Tasâdofan » aux débuts glitch qui se transforment en breakcore survolté à la Venetian Snares ou au metal indus expérimental du pachydermique  « Barzakh ». Hassan K. prône le mélange des genres et peu importe que cela soit extrême comme sur le percussif « Gounâgoun » et la conclusion fantaisiste et ondulée nommée « Haqq Al-Yaqîn » montrant qu’Isteghna est une autre manière de remettre un peu d’amour et d’orientalisme dans un monde devenu mirage, selon ses propres dires.

Note: 7/10