Pat Kalla & Le Super Mojo – Hymne à la vie

Depuis que Pat Kalla fut révélé grâce au side-project afro-disco de Patchworks que fut Voilaaa, il est désormais sur tous les fronts. Avec son groupe qu’est Le Super-Mojo, il a réussi à se faire un nom avec son premier EP Combattant (chroniqué ici) et son premier album Jongler (chroniqué ici) il y a deux années et demi de cela. Suite à cela, il est devenu en quelques années une sorte de référence en matière de musique afro actuel et il compte renouer l’exploit avec son nouveau disque intitulé Hymne à la vie.

Pour ce nouvel album, Pat Kalla & Le Super Mojo a préféré se passer des services de Patchworks aux manettes. A la place, on retrouve GUTS qui avait confirmé ce virage afro/world sur son dernier album Philantropiques (chroniqué ici). Il n’empêche que le collectif reste toujours à cheval sur les influences chaudes, joyeuses et positives sur ces quatorze nouveaux titres qui débute avec un « Mon ami » en compagnie de Djeuhdjoah. Son acolyte Lieutenant Nicholson ira le rejoindre sur le dernier titre plus poétique et doux-amer qui se nomme « Il fait beau sous la pluie » remarquable par sa tendre naïveté. Bien entendu, on retrouve le Doctor Laas sur la ballade aérienne et dépaysante nommée « Qui t’a fait ça ? » et David Walters qui viendra diffuser des vibrations guadeloupéennes sur « La vie c’est joli ».

Comme à son habitude, Pat Kalla & Le Super Mojo chante et danse la vie à travers des textes faussement naïfs mais contestataires surtout en ces temps bien particuliers. C’est en alliant les grooves afro allant de la rumba au makossa (l’ombre du regretté Manu Dibango plane toujours autant) en passant par le funk caribéen, la cumbia, le highlife et l’afrobeat que Hymne à la vie s’avère un disque fiévreux mais vivifiant à l’écoute des morceaux tels que « Fierté de Papa » et « Calin Brésil » où il s’essaiera avec facilité au lingala ou bien encore « Cumbia de Paris » et « Le Métèque » définitivement vibrants.

La poésie politique mêlée aux musiques éclectiques (où la chanson française se mêle à la culture africaine) dégageant des ondes positives et à la production de Guts qui se fait ressentir aussi sur « Brigand » et sur « Président » fera de ce Hymne à la vie un second disque qui définira à coup sûr l’identité propre de Pat Kalla et de son Super Mojo qui nous offre un hymne à la vie authentique et essentiel.

Note: 8/10