Plus le temps passe, plus King Gizzard & The Lizard Wizard se montre imprévisible. En effet, les prolifiques australiens étaient revenus à leurs amours thrash metal avec PetroDragonic Apocalypse etc, flemme de retaper tout ça en juin dernier (chroniqué ici) et avaient tout cassé à la dernière édition de La Route du Rock par la même occasion. Quoi qu’il en soit, Stu Mackenzie et ses compères effectuent un virage à 180 degrés avec The Silver Cord.
Pour cette 25ème livraison discographique, King Gizzard & The Lizard Wizard ira faire joujou avec les synthés et les gadgets électroniques. À l’instar de leur Butterfly 3000 qui fut bien synthétique et grand public (chroniqué ici), le groupe australien délaisse le rock psychédélique et le thrash metal pour des influences EDM et acid techno avec une pointe de french touch, comme l’atteste des titres hypnotiques comme « Theia » et « Chang’e » qui plantent le décor.
On imagine facilement une fusion entre Kraftwerk, Giorgio Moroder et Daft Punk à travers ses grooves synthétiques ensorcelants de « Set » où le flow incisif de Joey Ambrose digne des Beastie Boys ajoute plus de tonus ou bien encore de « Gilgamesh » avec cette fois-ci Stu Mackenzie au mic et de « Swan Song ». Ceci dit, King Gizzard & The Lizard Wizard ne se débrouille pas mal dans cette aventure électronique ne comportant aucun instrument organique mais prouve qu’ils savent parfaitement gérer les improvisations et les montées en puissance sur les versions plus longues de ces morceaux afin de maintenir ce groove infectieux. Une autre surprise qu’est The Silver Cord montrant définitivement le côté versatile de nos australiens préférés.
Note: 7.5/10